• Les Valeurs des peuples celtiques avant la conquête :

Il s’agit bien sûr de considérer toute l’organisation de la société, avec ses trois classes et les rôles de chacun parfaitement réglementés.

Cette distribution repose sur des préceptes très concrets, qui ont permis le développement extraordinaire de cette civilisation, et son rayonnement de l’Irlande à la grèce et à l’égypte, et de l’Allemagne du Nord au sud de l’Espagne.

A : La famille, qui élargie donne le clan : Chaque membre est en même temps le protégé et le protecteur du clan, de ses membres vivants, passés dans l’autre monde ou à venir.

Nous sommes bien entre personnes pour qui les liens du sang sont fondamentaux et primordiaux, et on retrouve cette valeur dans toutes les sociétés traditionnelles actuelles, aussi bien en chine qu’en afrique, et même chez les gens du voyage. Il en reste encore quelque chose dans les campagnes européennes.

B : La division en 3 classes : Cette division a perduré jusqu’à la révolution française en droit, mais encore 150 ans dans les valeurs de certains milieux reculés.

-1 : La classe sacerdotale : Au départ et durant plusieurs millénaires, elle est constituée par les druides, dont le rôle au sein du clan est considérable. Même César le romain avait obtenu le soutien du principal druide des éduens, Diviciacos, qu’il trahira et qui à la suite de cet événement rejoindra Vercingétorix. Les druides, formés durant plus de 20 ans, connaissent le droit, l’histoire, la médecine, les arts et les textes sacrés. Ils ne proposent comme rois (ou chefs de clan) que les chevaliers dignes d’occuper cette charge. Ils parlent de droit avant le roi. Ils sont choisis par le clan selon leurs capacités et connaissances.

Leur principal rôle est de veiller à la prospérité du clan. Pour cela, ils rendent la justice, font des rituels d’incantation, négocient les traités et en tous temps appliquent les règles de bon fonctionnement.

Cette place énorme, qui a permis une civilisation extraordinaire dont nous sommes toujours les héritiers, va être prise par les adorateurs du galiléen.

Durant 17 siècles, les chrétiens vont tout d’abord laisser prospérer l’église celtique, créée en Irlande par St Patrick, répandue dans tous les pays celtiques, avec des ajouts de fonctionnement d’origine druidique et basée sur le calendrier celtique. Par exemple, le mariage des prêtres était non seulement autorisé, mais ne posait aucun problème.

Puis au XIIème siècle,  Rome impose la normalisation grégorienne en Bretagne et en Irlande. Des réactions vont se produire, comme l’hérésie d’Eon de l’étoile condamné au concile de Reims.

Arrive le phénomène de St Bernard de Clervaux, lié de toute évidence aux templiers qui, tout en favorisant le gothique et sa richesse représentative des cathédrales, condamne dans les abbayes et les églises de l’ordre de Citeaux toute richesse artistique (on connaît le dépouillement de Cluny, malgré ses gigantesques proportions).

Quels liens peut-on faire entre St Bernard et le druidisme ?

Si on se contente des libelles écrites par lui, on ne verra apparaître que des prières à Dieu, des injonctions aux puissants et des recommandations aux fidèles à l’humilité, le dépouillement et le renoncement à la plupart des biens de ce monde.

Bien sûr, ces valeurs sont d’essence druidique, mais aucune allusion à la tradition n’est faite.

Bien sûr, les tympans des cathédrales gothiques regorgent de personnages historiques ou légendaires préchrétiens, de symboles astrologiques, de symboles traditionnels dont la plupart des modernes ne comprennent plus le sens.

Cette prodigieuse production ne durera pas plus de 200 ans, et les compétences qui ont permis de produire toutes ces richesses vont disparaitre mystérieusement à jamais, en même temps que les templiers.

(À suivre)

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