1- Histoire des Gaulois et autres celtes  (suite):

La femme a dans toute la société celtique une place considérable. Elle assume toute la partie féminine de l’année, l’automne et l’hiver appelés l’année noire, symboles de la terre et de l’eau, de la Nature naturante. Nous savons tous que l’éducation féminine comprend l’étude de tous les éléments de la nature : pouvoirs des minéraux, des végétaux et des animaux. Elles communiquent avec les esprits et savent soigner, soulager ou rassurer. Tous les enfants, dans toutes les classes, sont confiés au monde des femmes, et apprennent la vie dans la nature et la vie sociale. Tous les codes sociaux et de courtoisie sont dispensés par les femmes, qui ont un pouvoir considérable.

En effet, à part chez les très pauvres, les filles apportent une dot à leur ménage. Pourquoi ? Pour une raison très simple : Dans le ménage celte, celui qui commande est le plus riche des deux. La dot sert à positionner qui va commander dans le couple. La « Razzia des vaches de Cooley » (Tain Bo Cualnge) met en scene la guerre que se font le roi Ailill et la reine Medb pour prouver chacun qu’il est plus riche que l’autre. En fait, ils sont aussi riches l’un que l’autre, à l’exception d’un jeune taureau « le blanc cornu », qui appartient à Ailill. La reine va donc chercher un animal et apprend que le roi d’ulster possède un taureau gigantesque : « le brun de Cooley ». Elle cherche à s’en emparer et la guerre éclate. Malheureusement pour elle, les Ulates (habitants de l’Ulster, la province actuelle anglaise d’Irlande du Nord) ont un héros qui est un demi-Dieu : Cuchulainn, qui va à lui tout seul décimer l’armée du Connacht. Nous reparlerons de Cuchulainn une autre fois. En attendant, Medb réussit à obtenir la possession du « brun de Cooley ».

Les deux taureaux enjeux de la bataille entre la reine et le roi du Connacht s’affrontent en combat singulier, et le brun de Cooley remporte la bataille, mais meurt le jour d’après. Ailill et Medb sont donc déclarés  à égalité. On ne transige  pas avec la tradition dans les peuples celtes, les femmes sont les égales des hommes tout en n’ayant pas les mêmes rôles. Nous sommes loin de la place de la femme dans la société méditerranéenne ou du moyen orient. Malheureusement, le christianisme n’aura de cesse d’enlever du pouvoir aux femmes, bien accompagné par la renaissance greco-latine et les lois de Napoléon, dont il reste encore quelques traces dans le droit français

suite dans la prochaine chronique

 

 

2- L’épopée  d’Arthur :   La légende de Tristan et Iseult (suite)

Tristan est donc de retour à la cour de son oncle le roi Marc. Or, une coutume avait été instaurée depuis des années. Le roi devait livrer 300 jeunes hommes et 300 jeunes filles au roi d’Irlande chaque année, sous peine de voir débarquer les féroces guerriers magiciens d’Irlande, qui tuaient, violaient, pillaient….

Cette année le messager est le propre frère de la reine d’Irlande, qui est comme sa sœur un grand magicien et que personne n’a jamais pu vaincre.  Il s’appelle le Morholt.

Tristan croise tous les gens de Cornouailles qui pleurent, et dans la salle du conseil, tous baissent la tête et  ne répondent pas lorsque Marc leur demande si l’un d’entre eux veut se battre contre le Morholt pour sauver les enfants du pays. Seul Tristan se propose, ce qui indispose les barons.

Le Morholt entre dans la salle du conseil. Il mesure 2 mètres, est très large et puissant, et ses yeux noirs ont un pouvoir magnétique qui terrorise.

« -Je défie quiconque en combat singulier, si je gagne j’exige les jeunes gens dus par votre peuple ».

« -Je relève donc ton défi » dit Tristan. « Tu choisiras l’arme avec laquelle nous allons nous battre ».

3 jours plus tard, les 2 adversaires se retrouvent sur l’île Saint Samson à l’aube. Tristan rejette sa barque à la mer car il sait qu’un seul reviendra.

Le combat dure toute la journée, on ne voir rien qui indique qui va être le vainqueur. Enfin, en arrivant à l’heure de none, un hurlement se fait entendre à une demi-lieue à la ronde. Le bateau du Morholt se détache du rivage et revient vers la terre ferme.

En voyant cela,  les gens de Cornouailles pleurent en s’arrachant les cheveux tandis que les guerriers irlandais se réjouissent et s’esclaffent en pensant à la victoire de leur héros.

Cependant, on aperçoit le vainqueur debout à la proue du bateau, tenant 2 épées qu’il brandit. C’est Tristan !! Il arrive au rivage et montre une blessure profonde à sa hanche en disant : « J’ai un morceau de mon épée dans le crâne du Morholt et il est mort, mais cette blessure me fait vraiment souffrir. »

Il s’écroule alors évanoui. On sait alors que l’arme du morholt était  empoisonnée. La blessure est infectée et ne guérit pas. Une puanteur épouvantable se répand et Tristan agonise. Les mages conseillent alors de le laisser  dans une barque voguer vers la mort ou la vie, à la grâce des dieux. La barque suit la marée et bientôt disparaît aux yeux de tous. Que va-t-il advenir du héros de 17 ans,  sauveur du royaume du roi Marc de Tintagel ? Où va la barque ?