1- Histoire des Gaulois et autres celtes  (suite):

-La 2ème classe de la société celtique est la classe des guerriers. Comme la classe des producteurs, il y a de simples écuyers ou des valets d’armes, puis des « vavasseurs », familles anoblies mais dont les fils se doivent d’avoir une éducation longue et complète avant de devenir chevaliers. En résumé, les 7 premières années sont assumées, comme dans les autres classes, par les femmes de la famille. Voir l’éducation de Tristan dans la chronique n°27.

Les 7 années suivantes sont confiées à un chevalier accompli, garant de moralité, qui peut être un seigneur, mais souvent l’oncle maternel du garçon, en cohérence avec la tradition celtique.

Une fois terminée son éducation, le jeune homme (qui en fait n’a que 14 ans!) est sensé rejoindre un seigneur détenteur au moins d’une baronnie. Pour devenir chevalier, il doit prouver sa droiture, sa bravoure, sa dextérité au combat et sa loyauté envers son seigneur. Toutes les épopées des héros de la « matière de Bretagne » sont faites par des jeunes de sang noble qui se lancent à l’aventure très jeunes et rejoignent un célèbre roi, souvent Arthur, mais pas que lui. Perceval quand il rejoint le roi Arthur n’a que quatorze ou quinze ans, et il retrouve à la cour beaucoup de jeunes pages (c’est leur titre). Chacun essaye de se perfectionner dans les arts vocaux, guerriers ou de la courtoisie. Chacun veut montrer sa bravoure et sa droiture d’esprit. En effet, pour acquérir une bonne renommée, il faut être prêt à tout ce que demandera le seigneur et être volontaire pour toutes les missions, même et surtout les périlleuses. La chevalerie est un ordre, très fermé, et tous les jeunes damoiseaux n’y accèdent pas. De plus, la classe des nobles est divisée en 2 par le rang dans la famille : Tous les aînés ont vocation à devenir les prochains seigneurs après leur père, c’est pourquoi ils ont intérêt à être les plus compétents possibles pour défendre leur terre et être appréciés de leur suzerain. C’est leur renommée qui leur permettra aussi de trouver un bon parti , une fille dotée correctement, en terres ou en biens.

Pour tous les autres, il leur faut prouver qu’ils sont meilleurs que les autres afin d’acquérir des fonctions intéressantes comme chefs de guerre ou officiers des grands barons.La concurrence est rude, et tous les prétextes sont bons pour montrer leur courage ou leur habileté. En effet, l’instruction qui est prodiguée à tous les enfants destinés à devenir chevaliers est si exigeante qu’elle ne concerne pas tous les prétendants. La trimarkisia est un groupe de combat de base qui comprend un chevalier et 2 valets ou hommes d’armes.

suite dans la prochaine chronique

 

2- Aujourd’hui, je souhaite évoquer ce fameux mois de Mai, symbolisé par le taureau, le saule, les saints de glace, les derniers froids et les premières chaleurs. Son nom viendrait de Maïa, la déesse de la terre et de la fécondité, et il est associé à Apollon, le dieu-jeune du soleil, portant une corbeille de fleurs sur la tête.

Il s’agit du 2ème mois plein de la nouvelle année blanche, donc masculine. La sève monte dans les organismes végétaux et animaux. C’est vraiment le mois le plus compliqué pour nombre d’animaux qui ont des petits et qui doivent les nourrir.

Même pour les hommes, l’énergie est présente. Dans le passé, avant les congélateurs et les conserves, c’est une période difficile pour attendre les récoltes de l’été. Traditionnellement, il n’y a ni cerises ni fraises avant juin (contrairement à cette année précoce!), les légumes arrivent après, et seuls les animaux domestiqués fournissent de la viande. Pas de céréales avant l’été, pas de fruits avant l’automne, même les dernières récoltes d’automne grainent ou tournent comme le vin. C’est la saison des famines. Toutes les révolutions ont explosées  en mai ou plus tard pour des motifs economiques : Le cuirassé russe Potemkine voir une mutinerie en juin 1905 car la viande était avariée depuis quelques semaines.

Nous avons tous en mémoire la révolte de mai 1968, provoquée par les étudiants marxistes ou maoïstes en France mais aussi aux USA et dans toute l’Europe de l’ouest.

Pour l’astrologie, il s’agit du 2ème mois plein, celui du taureau, qui allie puissance et opiniâtreté. C’est un signe de terre, et il complète la saison de l’air du printemps par son énergie de colosse sanguin.

Pour notre tradition, mai est le mois de Beltaine, le mois de la fécondation et des amours.

Dans les campagnes, il existe une tradition vivace : Le « Mai ». Il s’agit d’un arbre (souvent une branche), comme un pin  qui est « planté » par l’amoureux devant chez sa belle. Les enfants ou jeunes gens vont aussi chanter « le mai » dans les hameaux, dans toute l’europe.

Déclarer sa flamme en mai est favorable aux couples, mais se marier en mai porte malheur : Charles 1er d’Écosse, roi d’Angleterre a été décapité en 1649 , Louis XVI en 1793. Tous deux s’étaient mariés en mai.

Un petit dicton traditionnel :

« Qui a de la fièvre au mois de Mai le reste de l’année vit sain et gai »

Pour l’église catholique, le mois de mai est le mois de Marie, il est donc le mois des jeunes filles vertueuses, c’est pourquoi il n’est pas bon de se marier durant ce mois.

Le 3 mai, jour de la Sainte croix, on vendait en 1930 des petites baguettes de coudrier pour fabriquer des petites croix qui portaient bonheur