1- Histoire des Gaulois et autres celtes  (suite):

Maintenant que nous avons fait le point sur l’importance de la société celtique, nous pouvons évoquer son fonctionnement, qui a perduré jusqu’à la fin du moyen-age, voire la révolution.

La répartition en 3 classes est complètement indo-européenne.

-La classe la plus nombreuse est la classe des producteurs. Ce n’est pas la classe des « petits » par rapport aux « gros ». Il existe une hiérarchie interne, du simple fermier ou ouvrier à de riches propriétaires ou commerçants. Les forgerons par exemple, de par leur maîtrise des métaux, sont considérés comme des magiciens. Les fossoyeurs aussi aident les âmes à passer dans l’autre monde., ce qui les rend détenteurs de pouvoirs pour le commun des mortels. C’est grâce à cette classe, laborieuse, expérimentée, que les peuples celtes se sont multipliés et ont été obligés d’envoyer une partie d’entre eux s’installer plus loin vers l’est et le sud. Les commerçants sont nombreux et vendent les produits des mineurs, métallurgistes, agriculteurs ou éleveurs jusqu’en Asie et en Afrique. La route de l’étain est empruntée pendant plusieurs millénaires. L’or des rivières permet de ciseler des bijoux de grande valeur.

Une information importante : Les Gaulois ont tracé des routes nombreuses et très carrossables, ils utilisent des chars depuis des centaines d’années et transportent énormément de marchandises d’un peuple à l’autre. Ce maillage de tout le monde celtique est parfaitement réalisé à l’époque de César, ce qui a permis à la légion de traverser la gaule de part en part à une vitesse extraordinaire et de surprendre les peuples non avertis. On a imaginé durant des siècles que les gaulois, comme Astérix et Obélix, vivaient au milieu d’épaisses forêts pleines de sangliers, alors qu’en réalité, hormis les forêts et les sites sacrés, toutes les terres étaient cultivées.

L’emprise de la forêt gauloise est équivalente à celle de la France de Louis XIV, mais bien inférieure à celle de l’an 2000, alors que la grande Gaule, du Rhin aux Pyrénées et aux Alpes, ne possédait que 20 à 30 millions d’habitants.

Il y a donc de nombreux commerçants qui empruntent ces routes, ainsi que des milliers de migrants celtes durant des millénaires, des soldats qui vont combattre avec tous les conquérants : Philippe de Macédoine, les Darius de Perse, les Grecs, les Ptolémée d’Alexandrie, les Carthaginois,…

Les peuples celtes sont riches, civilisés, et au premier siècle avant JC, leur aspiration spirituelle est plutôt tournée vers les échanges pacifiques que par la guerre. C’est pourquoi ils font confiance aux romains flamines d’Apollon pour les défendre des germains d’Arioviste…suite dans la prochaine chronique

 

2- L’épopée  d’Arthur :   La légende de Tristan et Iseult (suite)

Tristan est prisonnier des marchands norvégiens, qui pensent en tirer une bonne rançon.

Il est attaché au mat de misaine. Or, dès qu’il est prisonnier, le vent se lève, et durant une semaine une tempête terrible secoue le bateau, qui manque de sombrer.

Le capitaine et les marins pensent que c’est la Nature qui protège Tristan, et promettent de débarquer Tristan si la tempête s’arrête. Immédiatement, la mer s’apaise, le vent tombe.

Tristan est mis dans une barque et pagaie jusqu’à la côte où il s’écroule sur la plage, épuisé et triste de se retrouver seul sur une terre étrangère.

Au bout d’un moment, il se dirige vers la forêt qui est proche et assiste à la mort d’un cerf magnifique par des chasseurs. Le maître de chasse l’égorge maladroitement, ce qui révolte Tristan :

« Arrêtez, vous traitez cette noble bête comme un goret. Laissez moi vous montrer comment on sert un cerf » et il s’exécute avec adresse et précision, tout en respect.

Les chasseurs l’invitent alors à rejoindre avec eux la cour du roi Marc, leur seigneur.

Ils présentent Tristan à Marc, en louant sa science de la vénerie. Celui-ci l’invite à rester à côté de lui pour la soirée. Un jongleur harpiste vient chanter quelques lais. Tristan propose au roi de chanter un lai de sa composition, avec la harpe. Sa voix est si juste, si vibrante, si mélancolique, la harpe joue si parfaitement, que tous sont émus. Le roi Marc invite Tristan a devenir son homme-lige et son barde, et à dormir dans sa chambre, comme les autres hommes-liges. Celui-ci accepte de grand cœur.

Pendant ce temps, Rohalt part de chez lui à la recherche de Tristan, sillonnant pendant 3 ans les mers jusqu’à la Baltique où il apprend les aventures qui lui sont advenues.

Il se rend alors à Tintagel, où Tristan le présente à Marc comme son père. Rohalt se récrie, et affirme à Marc que Tristan est le fils de Blanchefleur sa sœur. Comme preuve, il remet à Marc la bague que Blanchefleur lui a donnée pour faire reconnaître à Marc Tristan comme son neveu. Marc reste longtemps silencieux, puis reconnaît Tristan comme son neveu légitime, avec toutes les prérogatives dues à son rang.

Tristan se jette aux pieds de son oncle et demande l’autorisation du roi d’aller libérer sa terre de l’usurpateur Morgan. Quand il arrive en Loonois, il se fait reconnaître grâce à Rohalt et entraîne tous les anciens compagnons de Rivalen . Petit à petit, il reconquiert toutes les forteresses à Morgan. En terrain nu, il le combat et lui tranche la tête, qu’il suspend à la poutre du château de ses ancêtres.

Alors, il confie sa terre de Loonois à Rohalt et ses fils, et retourne servir son oncle, le frère de sa mère, comme le veut la coutume celtique.