1- La chronique d’hier a été très dense et un peu hermétique pour certains. Je vous propose donc, en cette semaine sainte, de vous transmettre un conte breton recueilli par Anatole le Braz en 1867, en 3 parties :

Le voyage de Loull Vraz

C’est un samedi soir, veille du dimanche des buis,  disent les bretons, c’est-à-dire le dimanche des rameaux. Tous les personnages importants du village de Plogonan sont à l’auberge de la Pomme d’or. Le cordonnier et le tailleur jouent aux cartes, le notaire et l’instituteur devisent, et Miliau Caïnec , l’ancien combattant de Crimée et libre penseur déblatère sur le carême.

Le sacristain Loull Vraz, de son vrai nom Olivier Nicolazic, entre avec son ami le fossoyeur Poézévara.

– « Puisque vous voilà »,dit Miliau Caïnec, « J’ai une question : Quel intérêt ont les prêtres a faire croire que le jeudi saint les cloches vont à Rome ?.

– « Ma foi, Monsieur Caïnec, si les prêtres le disent, ça doit être vrai ».

– « Parbleu », reprend le mécréant, « les cloches qu’on disait parties ne sont elles pas toujours là ? »

– « Non, ce qu’on voit n’est que leur ombre ».

– « Décidément, il n’y a rien de sérieux à tirer de vos pareils ».

-« Et bien moi, je vous parie 100 sous que j’ai raison ».

« Et comment », dit Caïnec, le prouverezvous ?

-« En allant avec elles. »

Un éclat de rire général salue ces paroles.

– « Vous avez tort de rire, Messieurs. Monsieur Caïnec, je vous donne rendez-vous samedi à cette heure-ci au même endroit.

Loull en parle à Môn sa femme qui est réticente à ce projet, mais il  se prépare quand même pour partir. Il se fait remplacer comme sacristain par Poézévara.

A 10 heures tapantes jeudi saint, Loull enfourche la plus grosse des cloches, , la Marie-Jeanne.

Au dixième coup, 2 ailes se déploient sur les côtés de la cloche, et la Marie-Jeanne s’élance dans l’espace, avec Loull accroché comme une araignée à son poitrail d’airin.

– « Hardi, la belle » hurle Loull Vraz.

– « Le malheureux, il est perdu, gémit Môn d’une voix étranglée.

Dans la la Marie-Louise et la Corentine, les 2 autres cloches de Plogonan s’envolent à leur tour.

Pensant que Loull est tombé un peu plus loin, Môn et Poézévara le cherche jusque dans la campagne autour. Mais pas de Loull !! Dépités, Môn et Poézévara rentrent chez le sacridtain et bon un bon repas,…en parlant de ce bon loull, quand même !

Suite du conte demain.

 

 

2- Les druides actuels, dont font partie l’école druidique Rigantona, tâchent de retrouver dans les restes des anciennes traditions la  philosophie des druides de l’antiquité (voir « Le Druidisme Eternel », de François Willigens édité par le mercure dauphinois) .

L’école druidique rigantona utilise la règle en 9 point du druidisme qui résume les préceptes moraux des anciens druides. Nous vous proposons de vous les présenter dans les chroniques, une après l’autre, une par semaine par exemple ; Aujourd’hui, nous vous confions la première :

« L’adepte de l’école druidique Rigantona croit que les Dieux et Déesses de Celtie sont la personnification des forces de la Nature et des passions de l’âme. En fonction du niveau de conscience de chacun, la croyance en ces divinités peut aboutir à croire en un Dieu unique »