Qu’est-ce qu’une Lune de Sang ? Lecture astronomique et symbolique
La Lune de Sang désigne une éclipse lunaire totale, lorsque la Terre s’interpose parfaitement entre le Soleil et la Lune, projetant son ombre sur cette dernière. Toutefois, l’atmosphère terrestre agit comme un filtre : seules les longueurs d’onde rouges de la lumière solaire atteignent la Lune, lui donnant cette teinte cuivrée. Dans la tradition celtique, cette couleur rouge symbolise à la fois le feu intérieur, le sang des ancêtres, et le sacrifice transmutateur. C’est un moment de passage, de transformation, où les voiles entre les mondes s’amenuisent.

Significations spirituelles selon l’astrologie druidique :
Rupture de fil du destin (vision celto-gauloise)
Dans les traditions celtiques, le destin n’est pas une ligne droite mais une trame vivante, tissée par les forces du monde visible et invisible. Lors des éclipses, et plus encore lors d’une Lune de Sang, ce tissage sacré peut être rompu ou réorienté, comme si la Lune plongeait dans l’obscurité pour permettre la déliaison des trames anciennes.
Ce phénomène marque ainsi un seuil de passage : un moment où ce qui ne sert plus notre chemin d’honneur (anrad en gaulois reconstruit) ou notre lignée clanique peut se détacher. Non dans une logique de punition ou de dette, mais dans celle d’un retour à l’harmonie avec les cycles naturels.

La Lune de Sang en astrologie druidique : Portail énergétique et miroir de transformation
Dans la cosmogonie druidique, la Lune est associée à Arianrhod, la « Dame de la Roue d’Argent », souveraine des cycles et gardienne du karma. Une Lune rouge, passant par l’ombre de la Terre, évoque le retour dans le ventre de la Déesse, le renouveau par l’oubli et la nuit. Cette éclipse survient à la fin de la saison de Lugnasad, la fête des récoltes, qui célèbre la mort symbolique du roi et la transmission des savoirs anciens. Elle agit donc comme un seuil, une porte énergétique entre deux cycles : celui de l’action extérieure (saison claire) et celui du repli initiatique (saison sombre).
Le tissage du destin chez les Celtes

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