Qu’est-ce que notre Druidisme ?

Depuis la renaissance du druidisme au XVIIIème siècle, de nombreux auteurs se sont exprimés sur le sujet, avec beaucoup de romantisme et de fantasmes.

Les Collèges druidiques se sont constitués sur des besoins essentiellement culturels, comme les Gorseddou, ou philosophiques, comme les triades de Iolo Morganug ou les séries de Hersart de La Villemarqué. Rien sur les rôles les plus importants, magiques, historiques, juridiques ou l’enseignement. Les Collèges néo-druidiques se sont constitués selon une forme rituellique, ne nécessitant que peu de connaissances, les néo-sacerdotes étant choisis selon leur ancienneté et leur liens avec les chefs de clairière, sans contrôle sérieux d’acquis.

Il a fallu une équipe universitaire, Françoise Le Roux et Christian Guyonvarc’h, qui a recherché d’une manière scientifique ce qu’étaient vraiment les druides de l’antiquité pour aborder le sujet d’une manière cohérente, et parler réellement de druidisme.

On ne peut se prétendre druide si on ne possède pas un minimum de compétences en relation avec ce que savaient faire nos ancêtres.
Tout d’abord, qu’est-ce qu’un druide ? Le nom signifie « très savant », et concerne tous les membres de la classe sacerdotale chez les gaulois et autres celtes.

Quelles étaient leurs prérogatives ?

Ils étaient : harpistes, poètes, historiens du clan, sorciers (satiristes), médecins, échansons, conteurs, juges, devins et portiers et surtout enseignants.

Ils étaient aussi conseillers du roi (le roi n’avait pas le droit de parler en réunion avant son druide) et choisissaient ceux qui pouvaient se présenter aux suffrages des électeurs pour être rois.

Il nous paraît important de reconstituer les domaines nécessaires pour se former en vue d’être un jour dignes de devenir barde, ovate ou druide. Des modules de compétences vont être constitués avec des spécialistes, enseignés, et évalués pour tous. Un certain nombre de ces modules seront nécessairement acquis pour pouvoir atteindre chaque degré de la hiérarchie.

Le Conseil des Enseignants validera chaque module pour chaque candidat selon le niveau qu’il estimera devoir être atteint.
Le Conseil Sacerdotal nommera chaque sacerdote en toute indépendance, en fonction de ses résultats, du sérieux et de la mentalité qu’il a constatés, dans l’intérêt de la clairière et du druidisme. Nulle personne n’aura droit à un titre quelconque si elle n’a pas validé les modules nécessaires.

Les titres acquis dans d’autres groupes ne sont pas reconnus, et chaque personne sollicitant son admission devra repartir de la base, comme tous les membres de l’Ecole Druidique Rigantona.
C’est pourquoi nous accueillerons volontiers toutes les personnes intéressées qui cultivent les qualités fondamentales du druidisme : l’humilité, la sincérité, la bienveillance et le respect de l’autonomie de l’Autre, ainsi qu’une volonté de faire grandir et protéger l’EDR ainsi que ses membres.

Nous privilégierons aussi le travail et le développement personnel, la générosité et le lien avec les ancêtres.