Brangien est dans la forêt avec le forestier. Celui-ci au bout d’un moment se tourne vers elle et brandit son épieu dans l’intention de la tuer.

« Qu’est-ce qui vous arrive, homme ? Voudriez-vous me tuer ? Je suis la sœur de la reine.

-Mais…c’est elle qui m’a dit de te tuer. Tu as du lui faire un affront terrible.

-Je ne vois pas..Sauf que j’ai déchiré sa chemise de mariage. Dis lui que je l’aime plus que tout au monde et qu’elle se protège, je ne serai plus là pour ça »

Pendant ce temps, Iseult réalise qu’elle a sacrifié celle qui a tout partagé avec elle. Elle prend conscience que personne ne la remplacera, et elle est très perturbée.

Le forestier arrive. Il dépose une langue sanguinolente dans la main d’Iseult :

« Voilà, ma reine, j’ai fait ce que vous m’avez demandé. Donnez moi ma récompense.

– Qu’as-tu fait ? Va me chercher Brangien ou je te fais écarteler !

-Finalement, je vous ai amené une langue de chien, car je n’ai pu tuer une fille si belle, si noble, et qui vous aime tant ! Je vais la chercher. »

Il revient avec Brangien, et la reine la prend dans ses bras : « Pardonne-moi, ma sœur, j’ai eu peur que tu révèles tout au roi. Je suis heureuse que le forestier ne t’ait rien fait ».

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Le harpiste

Un soir d’automne, une nef accoste sous la forteresse de Tintagel. Débarque un irlandais avec une harpe.

Il se rend à la cour du roi. Tristan est alors absent. Le roi lui demande de bien vouloir lui jouer une chanson. Celui-ci accepte à condition que le roi lui fasse un présent.

– « Volontiers, si cela ne met pas en péril le royaume ou moi-même, tu auras ce que tu demandes ».

Le harpiste joue un air émouvant, qui impressionne les membres de la cour.

« -tu as bien joué, que veuxtu ?

-Sire, l’Irlande se désole d’avoir perdu sa princesse, je demande donc de pouvoir ramener Iseult dans sa patrie.

-Es tu fou, jamais je ne te donnerai mon épouse et ma reine !

-Sire, si vous vous déjugez, plus personne n’aura confiance en vous , et vous serez indigne d’exercer la royauté. »

Marc est contraint de laisser partir Iseult.

Tristan revient de chasse et apprend la terrible nouvelle. Il saute sur son cheval et fonce à travers prés et landes vers la nef qui doit emporter Iseult. Il amène avec lui sa rote (harpe) et demande à l’irlandais s’il peut jouer pour la reine.

Celui-ci acquiesce et Tristan joue si bien que le harpiste est subjugué. La marée est trop haute pour que la nef prenne la mer, et Tristan propose d’amener la reine sur son cheval jusqu’à la nef.

Arrivé devant le bateau, Tristan fait demi-tour et fuit à toute vitesse vers l’intérieur des terres. Il va dans la lande, où il n’y a personne, et passe la nuit à aimer sa dulcinée.

Au petit matin, Gorvénal le fidèle, le protecteur vient les réveiller, et ils rentrent à Tintagel.

Tristan remet Iseult à son mari, tout en lui reprochant de n’avoir fait bonne garde.

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Kariado

Kariado le chevalier est un compagnon de Tristan, il dort avec lui dans une chambre réservée aux proches du roi.

Une nuit, Tristan se lève discrétement et va retrouver Iseult. Or, Kariado fait un rêve qui le bouleverse et il veut le raconter à Tristan, mais celui-ci est parti rejoindre sa belle.

Kariado sort et voit des traces de pas dans la neige. Il les suit et arrive jusqu’à la chambre d’Iseult, où il voit les 2 amants enlacés.

Le lendemain il va voir le roi pour lui dire de se méfier de Tristan, que des rumeurs circulent sur Tristan et Iseult.

Le roi est bouleversé, il se torture l’esprit et guette chaque geste des 2 amants.

La jalousie lui ronge le cœur, il veut savoir. Pour cela, il va demander à Kariado s’il connaît quelqu’un pour l’aider. Kariado lui conseille d’aller voir un devin, astrologue de renom, qui lit le passé, le présent et l’avenir dans les astres. Il s’agit de son nain, vil personnage qui fait peur, mais qui peut l’aider à connaître la vérité.

Marc se refuse tout d’abord à interroger ce personnage qui lui répugne, puis la jalousie l’emporte.

Il va donc en secret trouver le nain Frocin.