L’épopée d’Arthur : La légende de Tristan et Iseult (suite)
Tristan, empoisonné par l’épieu du Morholt, est sur le point de mourir. Il choisit de partir sur une barque, VERS L’OUEST, là où les reines magiciennes guérissent les héros blessés. Il navigue SEPT jours, et SEPT nuits. Il arrive sur la côte d’Irlande, à Weisefort, d’où le Morholt est parti. Pour supporter la douleur, il joue de la harpe. Des pêcheurs le recueillent lorsqu’il s’évanouit, et l’amènent à la reine d’Irlande. Il est si enflé et boursouflé du venin de l’épieu que personne ne le reconnaît. La reine sait que le remède à ce genre d’empoisonnement est un mélange de baies de houx et de gui, et l’excision des chairs mortes, et le soigne.
Le lendemain, Tristan se réveille et il est entouré des cheveux blonds d’Iseult, la fille de la reine. C’est une belle fille de 14 ans (Tristan en a 17!). Elle apprend les potions magiques, le sens de la course du soleil et le murmure des fontaines.
Iseult affirme qu’elle va venger son oncle de Tristan, et demande au jeune homme qui il est.
« -Je me nomme Tantris, et en fuyant des pirates j’ai atterri ici » dit Tristan, qui admire la beauté de la princesse.
Celle-ci lui fait boire tous les jours une potion de colchique, de chèvrefeuille et d’armoise et change son pansement tous les jours. Elle reste même dormir dans sa chambre pendant sept jours.
Pour la distraire, il lui apprend ses plus beaux lais, lui joue de la harpe et lui apprend à faire vibrer les cordes tout en chantant des poèmes d’amour courtois.
Conformément à la tradition, la convalescence dure quarante jours. Au bout de ce temps là, Tristan guéri prend peur que les barons irlandais le reconnaissent. Il s’enfuit une nuit sur une nef qui traverse la mer d’Irlande sans rien dire à quiconque, surtout pas à Iseult.
Son retour à Tintagel ne fait pas plaisir aux barons du roi Marc. Ils se rendent compte que l’héritier de Marc est ce neveu sans peur ni sans reproche, pur et sans tâche, qui ne rentre dans aucune combine ni traîtrise, et d’une fidélité sans faille au roi son suzerain et oncle maternel.
Les barons pressent Marc de trouver épouse pour avoir un héritier autre que Tristan. Ils reprochent à celui-ci d’être allié aux esprits mauvais pour avoir vaincu le Morholt et s’être mystérieusement guéri de sa blessure mortelle.
Tristan qui voit le jeu des barons supplie aussi son oncle de prendre femme, en le menaçant de repartir à l’aventure s’il refuse. Marc accepte alors de donner sa réponse après un délai de QUARANTE jours.
On est en Mai, le mois de l’amour et des fiançailles. 2 hirondelles volettent dans la chambre de Marc et se disputent un long cheveu blond. Marc dit alors à tous qu’il épousera la propriétaire de ce magnifique cheveu.
Tristan a reconnu le cheveu. Il propose au roi d’aller lui chercher la jeune fille pour qu’il puisse se marier avec elle, car il estime qu’Iseult est un très bon parti pour Marc.
Tristan part sur mer en direction de l’Irlande, mais cette fois dans une nef avec Gorvénal et des chevaliers désignés par Marc.
Tous ont peur des Irlandais (sauf Tristan) car depuis la mort du Morholt, tous les cornouaillais capturés sont systématiquement tués, les nobles avec la tête coupée et le corps empalé, les manants attachés sur un pieu jusqu’à ce que mort s’en suive.
La nef arrive le long de la côte irlandaise et se prépare à descendre vers Weisefort quand un grand tumulte retentit. Des clameurs montent du port où ils s’arrêtent pour demander ce qui se passe. Une femme répond à leur interrogation : « -On voit que vous n’êtes pas d’ici ! Le dragon du marais des eaux noires s’est réveillé. Il crache le feu, brûle nos maisons, et s’il a faim, il lui faut une fille impubère qu’il dévore sous nos yeux. Le roi Gormont a promis de donner la moitié de son royaume et la main de sa fille Iseult la blonde à celui qui nous délivrera de ce monstre ».
Tristan débarque avec son cheval de bataille et ses armes, et va droit vers le repaire du dragon. Il rencontre Aguynguerran le roux, sénéchal de l’Irlande, qui fuyait . Tristan s’approche du marais des eaux noires, et s’apprête à combattre le dragon.
...suite dans une prochaine chronique