Je profite de cette nouvelle chronique pour vous exposer le but de l’école druidique plus précisément.
Il s’agit tout d’abord de faire connaître aux descendants des gaulois et des celtes l’histoire de leurs ancêtres. Donc un peu d’histoire .
1-Depuis le XIXème siècle, les connaissances de la société gauloise et celtique ont considérablement évoluées. La société dans sa globalité a peu été modifiée pendant mille ans. Contrairement à ce que pensent certains tenants de l’orthodoxie historique, la guerre des Gaules, exposée par César le dictateur sans scrupules, n’a constitué que 8 ans de guerres. Or, la confrontation entre les celtes et les romains a débuté très tôt, au moment même de la fondation de Rome.
Rome vient de Romulus (En gaulois « la lumière de Rom ou Ram », celui dont nous vous avons déjà entretenu dans la chronique n° 9). Romulus et son frère Rémus (le Rème, gaulois de champagne) se sont disputé la primauté de la ville. Rémus a été vaincu. Il existait à cette époque, à la lisière entre le monde grec et le monde protocelte des étrusques une région où se réfugiaient les bannis des peuples gaulois (la pire punition pour un celte a toujours été d’être chassé par son clan). Les 2 frères auraient-ils été des exclus d’un peuple gaulois ? Toujours est-il que ces 2 guerriers ne vivaient qu’avec d’autres hommes, (tous bannis ?) puisqu’ils ont été obligés de tuer les sabins pour leur prendre leurs femmes.
La légende de la fondation de Rome se base sur 2 bambins orphelins recueillis par une louve, qui va les élever jusqu’à l’âge adulte. Nous savons maintenant que chaque clan gaulois ou celte avait un totem. Par exemple, les Auvergnats, ou Arvernes, sont le peuple de la verne, l’aune sacré.
Tout nous porte à croire que les Rèmes de champagne avaient pour totem le loup.
Les liens d’ailleurs entre les Rèmes et les romains, comme leurs voisins et cousins éduens, sont restés étroits pendant tout l’empire romain. César était très proche de ces deux peuples, jusqu’à ce qu’il fasse assassiner Dumnorix, le frère de Diviciacos, le druide éduen qui était proche de lui.
Les romains, dès l’origine, ont privilégié une organisation de leur société basée sur les descendants des fondateurs mélangés aux autres peuples du latium qui ont formé le sénat. Ce sont les seuls au départ qui ont la citoyenneté romaine complète et tous les droits. Petit à petit, les élites des peuples vaincus ont été adoptés par les membres des « familles », ce qui a fini par représenter des centaines de milliers de personnes. Tous ces gens-la avaient intérêt à rester fidèles à Rome dont ils faisaient partie du système aux premières loges.
La 2ème caractéristique de la société romaine est l’invention de la légion. La légion n’est pas composée de volontaires, ce sont souvent des jeunes qui sont désignés par les clans inféodés à Rome sur demande des généraux mandatés par le sénat. Par exemple, lors de la campagnes de César, il a fonctionné presque exclusivement avec des gaulois soit de Cisalpine (gaule d’Italie du Nord) soit de la province (narbonnaise ou Allobroges). La légion a ceci de particulier que ses membres sont loin de leurs famille, qu’ils ne rejoignent qu’exceptionnellement, soumis à une discipline de fer (si quelques-uns se rebellent, on procède à la décimation, c-à-dire l’exécution d’un légionnaire sur dix choisis au hasard). Ils restent en campagne le temps décidé par les généraux, et dans des conditions très spartiates.
A l’issue de leur temps (en général 15 ans de bons et loyaux services), les rescapés sont relâchés avec un pécule qui leur permet de s’acheter un lopin de terre suffisant pour vivre correctement. Pour la quasi-totalité les anciens légionnaires retournent dans leur famille.
Nous aborderons la société celtique dans la prochaine chronique.
2-Merlin et Arthur : La naissance d’Arthur :
Uther Pendragon est roi de Bretagne. Il est célibataire, mais il tombe amoureux fou de la femme du duc de tintagel, Gorlois. Celui-ci retourne dans son château pour mettre sa femme à l’abri des assauts du roi.
Merlin dit à Uther : « Je vais t’aider à conquérir Ygerne, mais tu dois me promettre que l’enfant qui naîtra de votre union me sera remis dès sa naissance » Uther promet.
Le lendemain, Merlin se dirige vers le château de Tintagel, Gorlois étant parti en guerre contre le roi.
Il transforme Uther en Gorlois et lui en page. Ainsi méconnaissables, ils entrent dans le château où tous se laissent prendre au subterfuge. Ygerne accueille son « mari » avec chaleur, et celui-ci se hâte d’aller se coucher avec elle. Il passe la nuit à la combler d’assauts amoureux, à la surprise de la belle duchesse.
A 5 heures du matin, Merlin vient chercher Uther et le presse de s’en aller. Ils repartent, ayant repris leur aspect habituel, et croisent un cavalier qui vient annoncer à Ygerne que son mari a été tué cette nuit par les troupes d’Uther. Celle-ci comprend alors que ça n’est pas avec lui qu’elle a fait l’amour, mais qu’un sortilège l’a trompée.
Merlin conseille à Uther de proposer aux barons de sa cour d’épouser Ygerne, afin de la protéger, elle qui était la femme d’un preux chevalier pour qui il avait de l’estime et de l’affection, malgré leur différent.
Ygerne sait qu’elle est enceinte, se doute de qui est le père, et a besoin de protection. Elle accepte donc, et tous les chevaliers bretons trouvent la proposition d’Uther tout à fait chevaleresque et généreuse.
Uther se marie donc avec Ygerne, dont il sera toujours amoureux jusqu’à sa mort.
...suite dans une prochaine chronique